LES TECHNOLOGIES VERTES
Tout a commencé en 2000 quand le Gouvernement a lancé son plan sur l’énergie renouvelable, en particulier sur la biomasse et le biogaz, la 5ème politique de carburant ayant pour but d’éviter la dépendance au pétrole, à l’essence, à l’énergie hydraulique et au charbon.
En 2006, la Politique Nationale du Biocarburant (National Biofuel Policy) a été lancée afin d’ouvrir la voie au vaste développement de l’industrie des biocarburants.
Les plans de 5 ans, du Septième au Neuvième Plan malaisien, couvrant 15 années, de 1996 à 2010, met l’accent sur le rendement énergétique et la génération de sources renouvelables dans le but de réduire l'épuisement rapide des autres sources de carburant.
Le gouvernement malaisien a récemment fait connaitre son souhait que les Technologies Vertes deviennent un levier pour activer l’économie nationale et son souhait de promouvoir le développement durable grâce aux bienfaits du lancement de la politique nationale sur les technologies vertes.
Application des Technologies Vertes dans la production d’électricité et dans la gestion de l’approvisionnement en énergie supplémentaire, incluant la cogénération par les secteurs industriels et commerciaux.
Accroître le développement du capital humain dans le domaine des Technologies Vertes qui est crucial pour son évolution. Formations et programmes éducatifs, primes financières et fiscales pour les étudiants qui étudient ces disciplines, mise en œuvre de programmes de recyclage, classement et certification de la main d’œuvre d’ouvriers qualifiés afin de satisfaire les demandes de l’industrie, sont toutes des dispositions que le Gouvernement adoptera afin d’aborder le sujet.
Intensifier la recherche et les innovations dans le domaine des Technologies Vertes via l’octroi de subventions financières au secteur public et privé, l’établissement d’une agence de coordination dans le domaine de la recherche, le développement et les innovations et enfin l’établissement de partenariats judicieux entre le gouvernement, des industries et des instituts de recherche.
Programmes de sensibilisation publique et de promotion afin d’informer le public sur le rôle important qu’ils doivent jouer afin de garantir le succès du développement des Technologies Vertes.
LE SECTEUR ELECTRIQUE
Energie renouvelable
La Malaisie a la chance d’avoir un climat tropical chaud et humide toute l’année avec un niveau de précipitation annuel dépassant les 2000mm et des températures moyennes de 30 à 35 degrés Celsius. De plus, le rayonnement solaire diffusé en parts égales participe à la croissance durable dans le secteur agricole. De ce fait, nous avons non seulement des types de substances variées en biomasse – résidus de l’huile de palme, fabriques de riz et bois considérés comme ayant du potentiel pour les ressources réutilisables en Malaisie - mais aussi de l’hydroélectricité et de l’énergie solaire.
Bien que l’on s’attende à ce que le recours au renouvelable augmente partout dans le monde, la part de la Malaisie dans le mix mondial des énergies a peu de chance d’augmenter de manière significative dans le court/moyen terme mais il ne faut pas négliger sa participation au défi qui est d’utiliser le développement durable comme une solution dans le futur.
Le principal obstacle qui entrave la croissance du renouvelable en Malaisie est le fait que les projets en renouvelable coûtent chers et que la rentabilisation prend beaucoup de temps. Le financement est également difficile puisque les banques sont très réticentes à l’idée d’accorder des prêts à une industrie relativement nouvelle.
On s’attend à ce que le Gouvernement offre des primes d’encouragement plus avantageuses aux entreprises actives en énergie renouvelable, afin d’attirer davantage d’investissements et de mieux développer l’industrie, dans le Budget de 2010 qui sera bientôt rendu public.
Biomasse
Déchets de palmiers à huile
La superficie totale cultivée en huile de palme en Malaisie est passée de 2.02 millions d’hectares en 1990 à 4.24 millions d’hectares en 2007. On s’attend à atteindre les 4.6 millions d’hectares en 2010. Cela est principalement dû à la forte demande d’huile de palme brute (Crude palm oil-CPO) dans les marchés locaux et internationaux.
Etant donné que palmier à huile est la récolte agricole numéro un en Malaisie et que les déchets qui en résultent s’élèvent à 17 millions de tonnes de branches de fruits vides de palmiers à huile et à 4.5 millions de tonnes de troncs annuel qui contribuent tout deux à générer le montant d’émission de gaz à effet de serre le plus élevé, le Gouvernement a visé cette industrie comme étant la cible des projets en renouvelable dans le secteur agricole. On estime qu’un total de 3441 MW d’électricité aurait pu être produit avec ces énormes montants de déchets solides qui proviennent des grappes de fruits frais vides (772 MW), mésocarpe de fibres (1462 MW), coquilles (737MW) et fruits à pépins ( 471 MW).
En ce moment, il y a huit projets qui ont été mis au point utilisant des branches de fruits frais vides (empty fresh fruit branches –EFB) comme combustible pour générer du réutilisable et être connecté au réseau. Cinq sont localisés dans la province de Sabah avec une capacité totale de réseau de 24 MW.
Ø Effluents d’usine d’huile de palme (Palm Oil Mill Effluents -POME)
Une menace permanente pour l’environnement: si l’effluent d’usine d’huile de palme est déversé dans la rivière, il détruira toute forme de vie aquatique. Le département de l’environnement (The Department of Environment - DOE) surveille constamment la qualité des effluents d’usine afin de s’assurer qu’ils sont assez bons pour être déversés dans les ressources d’eau.
L’assimilation naturelle d’effluents d’usines d’huile de palme (POME) dure environ trois mois et produit une grande quantité de biogaz comprenant environ 65% de méthane (GHG). La plupart des usines en Malaisie peuvent supporter une centrale électrique de 4MW utilisant les biogaz pour générer de l’électricité ou alimenter les chaudières.
BIOTECH INTERNATIONAL SDN BHD, dont le siège social se trouve en Belgique (Brabant wallon), a été récemment récompensé pour son premier projet à Gan Teng Siew Estate, Ulu Kanchong, Negeri Sembilan pour produire et saisir des biogaz d’effluents d’usines d’huile de palme (POME). Le biogaz est utilisé comme charge pour les chaudières. La corporation Malaise de Biotechnologie (Malaysian Biotechnology Corporation - Biotechcorp) leur a accordé le statut de BIONEXUS.
Récemment, ils ont été récompensés pour le projet d’une centrale électrique de 7-8 MW en Indonésie dont les sources de carburant seront des biogaz provenant des effluents d’usines d’huile de palme. Le projet sera un jour connecté au réseau.
En Malaisie, mis à part le projet de Biotech International Sdn Bhd, deux autres projets ont été mis au point utilisant des effluents d’usine d’huile de palme comme source de carburant : FELDA Serting Hilir à Jempol et Bell Eco Power à Johor.
En dehors de ces trois projets, seule la centrale électrique Bell Eco Power’s 1.7 MW est connectée au réseau.
Grains de riz et riz paddy à l’état brut
La superficie totale semée en Malaisie pour la plantation de riz paddy en 2000 représentait 600,287 hectares produisant environ 2.0 tonnes par an. En 2007, elle s’est agrandie jusqu’à 670,618 hectares produisant 2.5 millions de tonnes de riz paddy par an.
Le riz paddy est semé en deux saisons en Malaisie, les grains de riz et le riz paddy à l’état brut sont donc produits comme résidus uniquement durant le processus de récolte et de broyage.
En 2007, en dehors des 2.5 millions de tonnes de riz paddy produits, on a estimé que les 510,837 de tonnes de grains de riz et 928,795 de tonnes de riz paddy à l’état brut pouvaient être considérés comme des produits biomasse, ce qui, si la totalité des résidus est exploitée, revient à produire un total de 168 MW d’électricité, 78MW provenant des grains de riz et 90 MW provenant de riz paddy.
Résidus de bois
La superficie totale en forêts en Malaisie représente environ 5.9 millions d’hectares, mais sur cette surface totale, seulement 1.29 % est approprié pour l’abattage.
Les industries du bois renvoient essentiellement à l’industrie d’abattage de bois, l’industrie de scierie, l’industrie de produit de panneaux, l’industrie de moulage et l’industrie du meuble.
Ces industries produisent différentes sortes de résidus de biomasse, à savoir la sciure de bois, le déchet du bois et l’écorce de bois. Dans la récente politique nationale de l’industrie du bois d’œuvre (National Timber Industry Policy - NATIP), le conseil malaisien de l’industrie du bois d’œuvre a accordé des prêts à 14 entreprises afin qu’elles se joignent au programme afin de créer 375,000 hectares de plantation en forêts dans le but de produire 5 millions de bois d’œuvre par an.
En plus, d’autres produits à valeur ajoutée comme des bio composites, pâtes et papier, engrais biologiques et produits chimiques écologiques sont des domaines potentiels sujets à des développements plus approfondis.
Déchets solides municipaux (Municipal Solid Waste (MSW))
Une enquête de 2007 révèle qu’un Malaisien engendre entre 0.8 et 1.5 kg d’ordures par jour. On a estimé qu’actuellement, la Malaisie produit environ 20,000 tonnes de déchets municipaux par jour. Avec la population qui est en constante augmentation, la Malaisie doit faire face à un problème imminent d’élimination des déchets.
Le principal problème que le Gouvernement va devoir affronter consiste surtout à mettre en place un dispositif bien coordonné de séparation des déchets.
L’incinération des déchets est une solution délicate à cause des émissions de pollution. Les anciennes technologies introduites dans ce secteur n’ont pas été bien acceptées (si on reprend le cas de la centrale électrique d’incinération de Broga utilisant la technologie japonaise).
Energie solaire
Actuellement, les applications en énergie solaire en Malaisie sont orientées vers des applications basées sur le système d’eau chaude à domicile, le pompage d’eau, la dessiccation de produits agricoles, les systèmes de construction intégrés en photovoltaïque (building integrated photovoltaic (BIPV)) et les produits utilisant l’éclairage naturel. On estime que le marché des technologies en énergie solaire en ce qui concerne les systèmes de construction intégrés en photovoltaïque, les chauffe-eaux solaires dans les hôpitaux et hôtels ainsi que la dessiccation solaire de produits agricoles représente RM 10 milliards (EUR 2 milliards).
L’industrie photovoltaïque
Le photovoltaïque raccordé au réseau en Malaisie permet de bénéficier des avantages suivants :
- Autorisation de connecter un tel équipement en production d’électricité au circuit de distribution du réseau d’approvisionnement le plus bas du TNB (240/415 volts 1 phase/3 phase)
- L’utilisation nette du compteur (facturation nette) pour l’achat en TNB de l’électricité produite en photovoltaïque. Sous ces conditions, la vente de l’électricité produite en photovoltaïque revient au même taux que l’électricité vendue aux clients.
- L’investissement en énergie renouvelable pour son utilisation propre peut faire profiter d’une indemnité de capital et d’un abattement fiscal en investissement de 26% en 2008 et 25% en 2009.
Le projet des systèmes de construction intégrés en photovoltaïque (MBIPV Project) lancé par Pusat Tenaga Malaysia (PTM) a incité le Gouvernement, via le Budget National, à rehausser les primes dont on bénéficie en utilisant le photovoltaïque afin de le rendre plus intéressant pour les malaisien qui désirent investir dans les systèmes photovoltaïque.
Sur les deux dernières années, la tendance annuelle installée en photovoltaïque en Malaisie était en moyenne d’1 MWp à 1.5 MWp, comprenant les applications en photovoltaïque hors-réseau, qui représentent approximativement 70% de la capacité annuelle installée en photovoltaïque.
Plusieurs initiatives sur les applications en photovoltaïque hors-réseau, principalement lancées par les agences du Gouvernement, comprennent des projets concernant l’électrification rurale de Sabah et Sarawak, l’électrification d’iles via des systèmes hybrides (Pulau Kapas).
Aujourd’hui, la mise en place des systèmes de construction intégrés en photovoltaïque et connectés au réseau sont sous la supervision du projet MBIPV et est concentrée principalement dans la vallée de Klang.
Le national SURIA 1000 est le programme d’ancrage du projet MBIPV. SURIA 1000 est un programme de primes financières basées sur capital et conçues suivant les célèbres programmes pionniers d’Allemagne et du Japon en toits photovoltaïques solaires et d’ensoleillements.
Le programme SURIA 1000 est unique puisqu’il est basé sur un processus d’offres ; le processus attribue l’offre à ceux qui font le moins appel au soutien financier du Gouvernement. La capacité prévue pour le programme SURIA 1000 est de 1,200 KWp.
A la fin de l’année 2007, la capacité en systèmes de construction intégrés en photovoltaïque à la fois installés et connectés au réseau en Malaisie dépassait le niveau des 700 KWp et le marché hors-réseau était estimé à 5-6 MWp de capacité installée en photovoltaïque. L’objectif réaliste pour 2020 est d’installer une capacité de 20 MWp à la fois installée et raccordée au réseau, mais le potentiel technique pour du photovoltaïque connecté au réseau dans le domaine de la construction a été estimé à un minimum de 7,500 MWp (en 2007).
Il est important, quand on développe un marché, de suivre une courbe d'apprentissage réaliste et d’aborder les facultés actuelles de l’industrie dans la conception d'une politique. Le scénario pour l’après projet MBIPV (à partir de 2010) suggère que l'industrie malaisienne en photovoltaïque (des prestataires de services et des fabricants) devrait devenir plus concurrentielle avant qu'un prochain programme en photovoltaïque à impact majeur (prix préférentiels garantis) ne soit introduit sinon la Malaisie ne profitera pas de l'investissement dans ce secteur. L'industrie en photovoltaïque dispose de deux à cinq ans (2010 à 2012/2015) pour monter en puissance et devenir concurrentielle sur le marché local et international.
La taille du marché augmentera en temps voulu en Malaisie. Le photovoltaïque non connecté au réseau électrique (off-grid PV) représentera la majorité des applications en photovoltaïque et pourrait excéder une capacité annuelle de 2 MWp pour 2010.
Energies éoliennes
TNB et Impsa d'Argentine ont forgé une alliance pour créer le premier producteur de courant indépendant du pays (Independant power producer - IPP) dirigé par des éoliennes, le but étant de réduire la haute dépendance de TNB face à l'épuisement de combustibles fossiles ainsi que de réduire les coûts de paiement de la vingtaine de producteurs de courants indépendants du pays.
Les études commenceront en 2010, si la Malaisie dispose d’assez de vent pour faire tourner les hélices des éoliennes aux emplacements choisis pour une tour à vent d’une hauteur de 100m maximum.
La joint-venture 50/50 construira plusieurs parcs éoliens dans des emplacements choisis à travers le pays et la puissance produite sera connectée au réseau.
Le parc éolien doit être dans un secteur venteux avec une vitesse de vent minimale de 7m par seconde (Mersing dans la province de Johor, Kuala Trengganu, Kota Kinabalu à Sabah, Pula Langkawi et tout le long de la frontière entre la Malaisie et la Thaïlande.
L’investissement est entre 1.8 millions de dollars américains (RM 6.25million) et 2.5 millions de dollars américains (RM8.68 million) pour produire entre 1MW et 2.5MW d'énergie éolienne.
TNB paye actuellement les IPPS à un taux moyen de 25 cent par kilowatt/heure comparé à un coût de 17 cent par kilowatt/heure.
Energie nucléaire
La Malaisie tient à examiner les petits réacteurs nucléaires de la Corée du Sud utilisés comme générateurs de source d'énergie.
40 % des besoins en énergie de la Corée du Sud ont été fournis par la puissance nucléaire de réacteurs à petite échelle sécurisés et localisés à côté des zones urbaines. Ils ont une capacité entre 200MW et 300 MW.
En Asie du Sud-est, des pays voisins comme l'Indonésie, le Viêtnam et la Thaïlande ont déclaré utiliser du nucléaire comme source d’électricité.
Si la Malaisie est à court de pétrole, elle devra utiliser toutes les autres ressources en énergie ou une combinaison de celles-ci pour produire de l’électricité.
Pour produire 1000MW, on doit utiliser 30 tonnes d'uranium ou 2 millions de tonnes de charbon.
En 2030, on prévoit que la Malaisie possédera un réacteur nucléaire commercial afin de produire de l'électricité.
La Malaisie s’est lancée dans la technologie nucléaire en 1972. Parmi les accomplissements, on note l'usine d'irradiation SINAGAMA, le laboratoire polymérique, l'usine d'incinération, l'usine radioactive de traitement des déchets, le réacteur de recherche, l'installation de production d'isotope, l'installation de faisceau électronique, le laboratoire de normes secondaires, l'usine de vulcanisation de radiation de latex en caoutchouc. Ils sont à la fois utilisés pour la recherche et la commercialisation.
Actuellement, ils possèdent environ 4,000 clients du secteur gouvernemental et privé.
LE SECTEUR DE L’ENVIRONNEMENT
Gestion des déchets solides
Les décharges qui se trouvent aux alentours des villes et qui arrivent à terme en traînant des déchets de plus en plus loin peuvent coûter très cher. De plus, le remplissage à terre de déchets bruts participe au réchauffement climatique sans oublier qu’il entraine la pollution des nappes d’eau souterraine.
Auparavant, la Malaisie ne disposait pas de la technologie adéquate pour réduire sa dépendance aux décharges. Cela a changé depuis que la Malaisie, avec son expérience de longue date dans la gestion des déchets radioactifs, a développé une technologie de traitement des déchets durable. Grâce à la collaboration avec le « Recycle Energy Sdn Bhd » et le financement du Ministère de la Science, de la Technologie et des Innovations (MOSTI) ainsi que les octrois MTDC en Recherche et Développement, ils ont établis leur première usine commerciale avec une capacité de 700tonne/jour à Semenyih et ont été désignés en 2009 pour desservir la région de Kajang et Semenyih. L'usine produit plus de 5MW en énergie renouvelable et est connectée au réseau. Seulement 20 % des déchets traités doivent être enfouis, réduisant ainsi énormément l’impact sur l'environnement.
L'usine qui a été conçue localement, avec l'assistance technique de l'Inde utilisant du RDF- carburant réutilisé, coûte aux alentours de 170 millions RM (EUR 34 millions) en comparaison d'une usine importée, qui peut aller jusqu’à EUR 200 millions pour la même capacité.
Ressources en eau
Les fortes averses en Malaisie procurent en moyenne 3,000mm d’eau par an, ce qui revient à l'équivalent de 990 milliards de mètres cubes d'eau sur le pays.
Le vaste système fluvial comprend plus de 150 rivières fournissant au pays plus de 25,000 mètres cube d'eau renouvelable par personne par an.
Le Plan de Ressources en Eau (The Water Resources Master Plan), qui a commencé en 1996 et qui est toujours en cours, assurera le développement des ressources en eau jusqu’en 2050 puisqu’il inclut 62 projets majeurs de transfert d'eau, y compris de nouveaux barrages, l’élévation de ceux qui existent, de nouvelles usines de traitement, le transfert d’eau entre états et l’identification de bassins de drainage repérés pour le développement.
Pendant la même période, le Gouvernement a approuvé deux législations qui ont transformé la manière dont la Malaisie gère ses services d'eau : le « SPAN Act » qui décrit les rôles, les fonctions et le périmètre de travail qui doit être entrepris par la Commission Nationale des Services d'Eau du SPAN (National Water Services Commission of SPAN) et l’Acte de l'Industrie des Services d'eau (Water Services Industry Act) ou WISA qui prend des dispositions pour couvrir la protection économique, technique et sociale des intérêts du grand public.
Les équipements et services en eau sont de la responsabilité des Gouvernements de l'Etat.
Les opérations sont menées par des sociétés d’Etat, c'est-à-dire le Département de Woks D'eau (Water Woks Department) ou la Division D'eau du Département de Travaux Publics (Water Division of the Public Works Department) ou par des organisations où le Gouvernement d'Etat a des droits acquis.
Une exception est le Gouvernement d'État de Selangor qui a privatisé ses opérations en eau à SYABAS (distribution) et ABASS, SPLASH et PUNCHAK NIAGA pour le traitement des eaux.
LE SECTEUR DES TRANSPORTS
Les biocarburants
L'Acte de 2007 sur l'Industrie des Biocarburants (Biofuels Industry Act 2007) a été établi pour assurer un développement méthodique de l'industrie du biocarburant dans le pays. Le Ministère des Industries de Plantation et des Matières premières a la fonction d’émettre des licences de fabrication de biocarburant au Ministère du Commerce International et de l'Industrie et ce depuis le 1er novembre 2008.
Les principaux problèmes qui entravent le développement de l'industrie sont la logistique, le coût de l'infrastructure et les installations de mélange. Des esters de méthyle à base de palme doivent être transportés depuis l'usine vers un dépôt de mélange où ils sont mélangés avec du diesel avant que ce mélange ne soit envoyé aux stations-service. En Malaisie, l'industrie du biodiesel doit admettre qu’elle offre, sur son territoire, les meilleurs prix en carburant et cela grâce aux subventions du Gouvernement.
Le palmier à huile représente le plus haut rendement de pétrole par hectare de toutes les matières premières agricoles, sept fois plus grand que celui de soja et trois fois plus que celui des graines de colza. Le prix idéal d'huile de palme pour le biodiesel serait moins élevé que le prix du diesel de pétrole d’au moins US200 par tonne.
Le Gouvernement aspire aussi à développer les technologies liées à l'huile de palme et les commercialiser. Le MPOB est responsable de la plupart des avances en biotechniques et assure le développement au sein des industries de biocarburant et d'huile de palme. Les procédés pour creuser un point d’écoulement pour le biodiesel de palme et les esters de méthyle proviennent juste de quelques technologies autorisées par le MPOB.
Les esters de méthyle ont des caractéristiques de performance semblables à celles du diesel de pétrole avec l’avantage de ne pas engendrer un impact environnemental tel que l'émission de soufre. Des nouvelles normes d'énergie, comme celles appliquées au sein de l'Union Européenne, rendent l'exportation de l'ester de méthyle de plus en plus attrayante pour les entreprises d'huile de palme.
Un autre problème majeur, auquel les producteurs de biocarburant devront faire face, est la conformité avec la directive de l'Union européenne qui est d’établir des critères renouvelables pour le biocarburant dans lesquelles le matériel utilisé doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GHG) de 35 % pour novembre 2010 et à 60 % pour 2018. Actuellement l'UE a attribué des réductions GHG de seulement 19 % aux producteurs d'huile de palme.
Cependant les économies GHG pourrait monter jusqu’ à 60 % si les producteurs adoptaient la technologie de capture de gaz de méthane. Quelques fabriques malaisiennes utilisent déjà cette technologie.
La production de Biocarburant
La production d'éthanol est commercialement insignifiante en Malaisie. Il existe une opportunité dans la production d'éthanol provenant de la biomasse d'huile de palme mais la technologie doit être encore commercialisée. Le recours à l'éthanol est improbable puisque les prix d'essence au détail sont subventionnés.
Selon le « Malaysian Palm Oil Industry Board » (MPOB) (Conseil d'Industrie d'Huile de palme malais), environ 12 usines de biodiesel ont été achevées. La capacité de production totale qu’elles engendrent ensemble est d’environ 1.5 millions de tonnes. En 2008, la production de biodiesel a augmentée de seulement 5 % en raison des prix élevés des matières premières mais cela changera quand les prix des matières premières diminueront assurant ainsi des meilleures marges aux fabricants. Les sociétés qui font le plus de bénéfices sont celles qui ont un assortiment de produits incluant la production de Vitamine E (une dérivée de l'huile de palme brute), le carotène et la glycérine (un coproduit).
On s'attend à ce que quatre autres usines, qui représentent ensemble une capacité de production totale de 190,000 tonnes, entament la production commerciale pour la fin de l’année 2009. Le MPOB a collaboré avec le Ministère des Industries de Plantation et des Matières premières (Ministry of Plantation Industries & Commodities) aussi bien qu’avec des entreprises de plantation malaisiennes pour entamer la plantation de palmiers à huile outre-mer, en Indonésie, Amérique Latine et Afrique occidentale. Cela permettra ainsi d’augmenter la provision en huile de palme pour des sociétés de biodiesel.
En raison des prix instables de l’huile de palme, le Gouvernement a commencé à s’intéresser au jatropha, une matière première de remplacement assez prometteuse. Le jatropha a un excellent potentiel à petite échelle mais nécessite davantage de recherches avant qu'il ne puisse être cultivé sur une zone à échelle plus grande. Le Gouvernement a attribué des fonds pour faciliter la recherche et le développement de la récolte.
MPOB a été désigné pour effectuer des tests de performance sur le biodiesel à base de jatropha. Le conseil de caoutchouc malaisien (Malaysian Rubber Board) doit s'engager dans la reproduction des graines et le Conseil de Tabac National (National Tobacco Board) doit évaluer la pertinence d’une culture de jatropha dans la partie nord du pays. Quelques sociétés privées planifient déjà d'investir dans la culture de jatropha mais l'impact sur le secteur de biocarburant ne devrait pas être encore significatif au cours des deux prochaines années.
À court terme, la consommation intérieure de biodiesel sera assez basse et la plupart de la production sera exportée, principalement vers l'Union Européenne et les États-Unis.
Les usines de biocarburant opérationnelles en Malaisie
1. Carotino Sdn Bhd (Johor)
2. Malaysia Vegetable Oil Refinery Sdn Bhd (Johor)
3. PGEO Bioproducts Sdn Bhd (Johor)
4. Vance Bioenergy Sdn Bhd (Johor)
5. Mission Biotechnologies Sdn Bhd (Selangor)
6. Carotech Bio-Fuel Sdn Bhd (Perak)
7 Lereno Sdn Bhd (Perak)
8. Golden Hope Biodiesel Sdn Bhd (Pulau Carey)
9. Golden Hope Biodiesel Sdn Bhd (Teluk Panglima Garang)
10. Zoop Sdn Bhd (Selangor)
11. Global Bio-Diesel Sdn Bhd (Sabah)
12. SPC Bio-Diesel Sdn Bhd (Sabah)
Consommation potentielle de biocarburants
On a estimé que les véhicules diesels représentaient environ 5 % de la population motorisée en Malaisie. Cependant, dans le futur, les véhicules diesel représenteront une plus grande part, quand le B5 sera introduit, et que des primes gouvernementales auront été approuvées. La taxe annuelle de route, que les conducteurs doivent payer, a toujours été relativement plus élevée pour les véhicules automobiles diesel. La raison est liée au fait que les moteurs diesel sont considérés comme produisant des émissions plus nuisibles pour l'environnement.
En janvier 2007, la taxe routière annuelle pour les véhicules diesel a été réduite de 34 % pour les moteurs à capacité de moins de 1600cc tandis que les véhicules de pétrole ont bénéficié d’une réduction de seulement 10 %.
PROTON, le premier constructeur automobile national a commencé ses activités en Recherche et Développement sur des voitures utilisant du gaz naturel comme carburant (natural gas vehicle – NGV) en 1966. En 2009, PROTON commencera la fabrication en série de la SAGA NGV, le modèle utilisant le moteur CAMPRO 1.6l (développé par PROTON lui-même). Le premier lot de 500 unités visera d’abord les taxis.
Pour 2011, PROTON espère avoir lancé sa première voiture hybride sur le marché. Ils effectuent actuellement des tests sur ce véhicule qui fonctionnera sur base d’un mélange d'essence et d'électricité. « ETI Tech Corp Sdn Bhd », un fabricant de batterie "verte" (batterie écologique) à base de polymère de lithium est aussi en pourparlers avec PROTON dans le but de fournir des batteries au constructeur automobile.
Il est vraiment peu probable que la Malaisie s’engage dans le développement d'une voiture électrique intégrale en raison des coûts élevés de l'infrastructure que le Gouvernement devra supporter pour soutenir ces véhicules. La question de la logistique et de la viabilité devra aussi être examinée. Si des voitures électriques sont mises en circulation sur la route, il est plus probable que ce soit dans le cadre d’une ville ou d’un secteur spécifique, ce qui est plus facilement gérable que le pays tout entier.
Le Gouvernement a présenté la structure de la Politique Automobile National (National Automotive Policy - (NAP)) le 29 octobre 2009. 18 nouvelles politiques et mesures couvrant les licences, taxes, primes, technologies et environnement, sécurité et normes ont été abordées.
Celles qui auront un effet direct sur la technologie verte et sur l'environnement sont :
Primes pour l'assemblage local et la fabrication de véhicules hybrides et électriques ainsi que leurs composants. Dans le budget 2009, l’importation de CBU hybrides est exempte de taxes d’importations et bénéficie d’une réduction de 50% des droits d’accises.
Le Gouvernement a levé le gel des nouvelles licences pour la production de véhiculent hybrides et électriques.
Depuis septembre 2009, les spécifications EUR 2M ont été mise en application et le Gouvernement vise à introduire les spécifications EUR 4M en 2011.
BATIMENT ET CONSTRUCTION
L'Indice de bâtiments verts malaisien
Le premier outil de certification de la Malaisie qui fournira des directives dans le cadre des constructions écologiques, l'Indice de construction écologique (Green Building Index - GBI), développé par l'Institut malaisien des Architectes (Malaysian Institute of Architects - PAM) et l'Association d'Ingénieurs-Conseils de la Malaisie (Association of Consulting Engineers Malaysia - ACEM), doit promouvoir la viabilité dans le domaine de la construction et sensibiliser sur la question des problèmes environnementaux.
Le GBI Malaysia récompensera des constructions sur base de six critères clés:
- Rendement énergétique ;
- Qualité d'environnement intérieur ;
- Planification de site durable et gestion ;
- Matières et ressources ;
- Efficacité d'eau ;
- Innovation.
Un bâtiment avec des appréciations GBI est construit en utilisant que des composants écologiques et sans aucun plastique ou peinture à base d’éléments toxiques. De bons exemples de constructions écologiques sont le bâtiment du Zeo à Cyberjaya et de la Commission des sécurités (Securities Commission) à Kuala Lumpur.
Le DBKL (City Hall Kuala Lumpur), le Conseil Municipal Petaling Jaya (Petaling Jaya City Council), le bâtiment PWD (PWD Building), les Ministères de Territoires Fédéraux (Federal Territories Ministries) et le Ministère du Logement et de la Collectivité Locale (Housing and Local Government Ministry) ont informé leur intention de devenir écologique. Cependant, pour le moment, le GBI ne certifie que les nouvelles constructions en évaluant uniquement à l'étape de la conception et à celle de d’achèvement de la construction. GBI est donc en train de développer un outil d'évaluation pour les constructions existantes qui sollicitent une rénovation et remise à neuf. On s'attend à ce que ce soit achevé pour fin 2009.
Afin de promouvoir et de tester ses outils GDI, Greenbuilding Index Sdn Bhd, une filiale en acquisition totale de PAM et ACEM, est en train de signer le MOU'S avec des universités étrangères afin d’encourager les étudiants à utiliser le GBI malaisien dans leurs projets. Les trois premières universités visées sont l’Université de Tasmania (University of Tasmania Australia), l’Université Putra en Malaisie (University Putra Malaysia-UPM) et l’Université Sains en Malaisie (University Sains Malaysia - USM). Les deux dernières ont été choisies car elles ont toutes les deux au sein de leur université des avocats écologiques éminents comme Dato ' prof Ar Dr Elias.
Le Gouvernement, de son côté, a fait savoir sa décision selon laquelle toutes les nouvelles constructions gouvernementales (comprenant écoles, hôpitaux et quartiers policiers) qui seront construites sous le 10ème Plan malais (2011-2015) devront au moins comprendre une caractéristique écologique.
Le Cabinet a déjà ordonné au Département des Travaux publics d'incorporer les systèmes d'éclairage et de climatisation à économie d’énergie dans les nouvelles constructions.
PRIMES GOUVERNEMENTALES POUR LES TECHNOLOGIES VERTES
Autorité du Développement Industriel Malais (Malaysian Industrial Development Authority - MIDA)
Statut de pionnier et réduction des impôts à l’investissement
Les sociétés produisant l'énergie à partir de sources renouvelables tel que la biomasse, l’énergie hydroélectrique (n'excédant pas 10 MW) et l'énergie solaire ont droit au statut de pionnier et à une réduction des impôts à l’investissement:
Le statut de pionnier avec exonération d'impôt de 100 % du revenu statutaire et la période de primes étendue de 5 à 10 ans; ou
Réduction des impôts à l’investissement de 100 % sur les dépenses d'investissement de qualification encourues dans une période de 5 ans avec l'allocation à déduire de 100 % du revenu statutaire pour chaque année d'évaluation.
Les sociétés qui encourent des dépenses d'investissement dans le cadre d’économies d'énergie pour leur propre consommation :
Réduction des impôts à l’investissement accrue à 100 % des dépenses d'investissement de qualification encourues dans les 5 ans. L'allocation doit être déduite de 100 % du revenu statutaire pour chaque année d'imposition.
Le projet est en vigueur pour les demandes reçues auprès du MIDA du 8 septembre 2007 jusqu'au 31 décembre 2010.
MIDA a déjà demandé au Gouvernement de prolonger ces primes pour la période après 2010.
Dispense de Taxe à l’achat et de Droits d'importation
Les sociétés engendrant du renouvelable peuvent jouir d’une exemption des droits d'importation et des taxes à l’achat sur des machines importées, équipement, matériaux, pièces de rechange et articles de consommation utilisés directement dans le processus de production. Pour des machines achetées localement, équipements, matériaux, pièces de rechange et articles de consommation, l'exemption à part entière sur la taxe à l'achat est accordée.
Les demandes seront traitées par MIDA qui les enverra au Ministère des Finances pour approbation. Le « Royal Malaysian Customs » (douanes malaisiennes Royales) sera désigné comme l'organisme d'exécution pour toute sorte exemptions accordées.
Programme électrique d’énergie renouvelable (Small Renewable Energy Power Programme - SREP)
Lancé en 2001, le programme constitue une des étapes parmi lesquelles le Gouvernement encourage et intensifie l'utilisation de l'énergie renouvelable dans la production d’électricité. C'est en accord avec les efforts du Gouvernement de développer l’énergie renouvelable comme la cinquième source de carburant sous la politique de diversification de carburant du pays (country’s Fuel Diversification Policy), comme stipulée dans les objectifs de l’ébauche du troisième plan de perspective pour 2001-2010 (third Outline Perspective Plan) (OPP3) et le huitième plan malaisien (Eighth Malaysian Plan).
Les petites usines de production d’électricité qui utilisent du renouvelable peuvent poser leur candidature pour vendre de l'électricité au service public via le Système de Réseau de Distribution. Des promoteurs de projets sont nécessaires pour négocier directement avec le service public adéquat sur tous les aspects du SREP, comprenant le prix de vente négocié sous l'Accord d'Achat de Puissance Energétique Renouvelable (Renewable Energy Power Purchase Agreement - REPPA).
On donnera une licence aux producteurs d'électricité d’origine renouvelable pour une durée de 21 ans, en vigueur à partir de la date de mise en service de l’usine. Sous ce SREP, les types de RE autorisés comprennent la biomasse, le biogaz, les déchets municipaux, solaire, mini-hydro et le vent.
La capacité maximale d'une petite usine en énergie renouvelable conçue pour vendre du courant au réseau doit être de 10 mégawatts. Une centrale électrique peut être de plus de 10MW, mais la capacité maximale autorisée pour l’exportation de courant au réseau de distribution ne peut être de plus de 10MW.
Un Comité Spécial sur l'Énergie Renouvelable (Special Committee on Renewable Energy - SCORE) a été mis en place par le Gouvernement pour coordonner et mettre en œuvre ces politiques et stratégies concernant le développement du renouvelable en Malaisie.
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